https://www.cen-neurologie.fr/second-cycle/accidents-vasculaires-cerebraux
https://campus.neurochirurgie.fr/article1788.html
Lien radiopedia : https://radiopaedia.org/articles/intracerebral-hemorrhage-1
- Étiologies des hémorragies intraparenchymateuses ⭐️
| Localisations | - Hématomes profonds (55%) : territoire capsulo-thalamique (noyaux gris : thalamus, putamen, noyau caudé)
- Hématomes superficiels (30%) : lobaires (lobes cérébraux)
- Hématomes sous-tentoriels (15%) : cervelet (10%), tronc cérébral (5%, préférentiellement le pont) |
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| Évolution | - Environ 30-40% des HIP contaminent ou inondent le système ventriculaire
(risque d'hydrocéphalie par blocage à l'écoulement du LCS)
- HIP est un phénomène dynamique :
1. Hématome détruit les cellules et les fibres nerveuses
2. Dégradation neurologique secondaire : par extension de l’hématome, puis par phénomènes inflammatoires induisant un oedème cérébral |
| Ne pas confondre avec localisations de l’HSA | HIP doivent être distinguées des HSA qui peuvent être localisées :
– Au niveau de la base du crâne (origine souvent anévrismale)
– Au niveau périmésencéphalique (origine souvent idiopathique)
– Au niveau corticale (origine dominée par l'angiopathie amyloïde) |
Démarche diagnostique
- Imageries
- Stratégie diagnostique
| Clinique | - Terrain/Contexte : trouble de la coagulation
- Déficit neurologique non systématisé à un territoire artériel, mais dépend de la localisation de l’hémorragie intraparenchymateuse :
→ HIP profondes (thalamus, putamen, noyau caudé) : hémiplégie controlatérale (par compression de la capsule interne)
→ Lésions de la SB peuvent interrompre l’activité de différentes régions corticales : aphasie, HLH, héminégligence, syndrome frontal …
→ Lésions du tronc cérébral : anomalie du regard, atteintes des paires crâniennes, hémiplégie controlatérale, troubles de la conscience …
→ Hémorragies cérébelleux : syndrome cérébelleux
- Aggravation en tache d’huile
- Symptômes d’HTIC associé (céphalées, nausées, vomissements, troubles de la conscience) :
→ Céphalées plus fréquentes et plus sévères que dans l’infarctus cérébral
→ Troubles de la vigilance plus précoces que dans l’infarctus cérébral, conséquences de l’HTIC ou de l’étendue de l’hémorragie
- Syndrome méningé peut s’obsever en cas d’extension méningée ou intraventriculaire |
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| Imagerie | - IRM T2* : visualise l’hémorragie intraparenchymateuse sous forme d’un hyposignal
- TDM sans injection : hyperdensité spontanée dès les premières heures |
| Bilan étiologique | Bilan étiologique dépend de l'âge du patient et de la localisation de l'hématome, il comprendra :
- IRM cérébrale
- Bilan de coagulation (NFS-plaquettes, TP, TCA)
- Angiographie des artères intracrâniennes (angio-TDM ou angio-IRM et, plus rarement, une angiographie conventionnelle)
→ En l'absence d'argument pour une hémorragie intraparenchymateuse lié à l'HTA
Bilan pourra être complété en fonction d'orientations étiologiques spécifiques
(ponction lombaire pour artérite, bilan d'infarctus cérébral pour remaniement hémorragique post- infarctus cérébral ...) |
| Place de l’angiographie | - Situations nécessitant une imagerie vasculaire avec en 1er lieu Angio-TDM ou Angio-IRM (et artériographie en 2nd intention) :
→ Terrain : patient de < 45 ans non connu comme hypertendu
→ Clinique : symptômes neurologiques précédant l'HIP (céphalée, déficit …)
→ HSA associée
→ HIC lobaire **chez un patient jeune (HIP de l’HTA est profond en général) : superficiel, supratentoriel,
- Situations pouvant justifier une artériographie :
→ Forte suspicion de lésion vasculaire potentiellement accessible à un traitement neurochirurgical ou endovasculaire
→ Il s’agit principalement de : MAV, certains anévrismes intracrâniens, fistules artérioveineuses durales |
Prise en charge spécifique de l’hémorragie intraparenchymateuse
Il n’existe aucun traitement spécifique des HIP en dehors de l’antagonisation d’un traitement anticoagulant s’il s’agit d’un accident iatrogène
Si AVK |
Administration en urgence de PPSB + vitamine K adaptée au poids du patient |
Si Anti-IIa |
Anti-IIa = dabigatran |
- Idarucizumab : administré en urgence
- Si indisponibilié de l'idarucizumab : PPSB |
| Si Anti-Xa oral | Anti-Xa = apixaban, rivaroxaban
- Andexanet-alpha : administré en urgence
- Si indisponibilié de l’andexanet-alpha : PPSB ou FEIBA |
| Si antiagrégant | Absence de démonstration du bénéfice de la transfusion de plaquettes |
| Traitement chirurgical (C) | *- HIP cérébelleux avec trouble de la vigilance : évacation peut être proposée
- Lésions macroscopiques sous-jacente (anévrisme, MAV, cavernome, tumeur) : chirurgie souvent proposée* |
| Pronostic | - Pathologie beaucoup plus grave que les AVC ischémiques
- Mortalité > 50% dans les 3 premiers jours :
→ Complications neurologiques (engagement), du décubitus (EP) et cardiopulmonaires
→ Mortalité est directement liée à l'âge avancé, l'état neurologique altéré, la grosseur de l'hématome
- Risque de récidive est estimé à 2% par année par patient et à 4% lorsque la localisation est lobaire |
| Prévention
MTEV | Prévention d'une complication thromboembolique en cas d’hémorragie intraparenchymateuse :
- Soit Contre-pression pneumatique intermittente (traitement de référence en cas d'hémorragie intracérébrale)
- Soit Héparine à doses isocoagulantes (sous forme d'HBPM en l'absence d'insuffisance rénale chronique)
→ commencée 24h après le début des symptômes (à partir du 2ème jour selon MIR) |
| Prévention secondaire | Repose avant tout sur le traitement de l'étiologie :
- Traitement de l'HTA
- Traitement endovasculaire ou chirurgical d'une malformation vasculaire
- Correction d'un trouble de la coagulation |
| Rang C (anticoagulation dans les suites) | *Anticoagulation curative dans les suites d'une hémorragie cérébrale
- Évaluée au cas par cas, l'hémorragie cérébrale ne constitue pas toujours une contre-indication définitive
- Doit tenir compte de la localisation de l'hémorragie et de son étiologie.
- En cas de FA et de contre-indication formelle aux anticoagulants oraux, une exclusion de l'auricule gauche peut être discutée* |