https://radiopaedia.org/articles/compressive-myelopathy
Définition |
Souffrance médullaire d'évolution chronique en rapport avec un rétrécissement du canal cervical d'origine arthrosique |
Causes |
- Développement d'éléments arthrosiques responsable d'une diminution du diamètre du canal vertébral : |
→ Dégénérescence discale
→ Dégénérescence des uncus (ou uncarthrose)
→ Hypertrophie ligamentaire
Autres éléments qui concourent à l’expression de la souffrance médullaire :
- *Microtraumatismes répétés de la moelle cervicale lors de mouvement de flexion/extension du cou
- Participation de troubles vasculaires* |
| Terrain | Sujet de > 40-50 ans, Prédominance masculine
Parfois, ATCD de traumatisme cervical, ATCD de névralgies cervicobraciales, de torticolis, ou appartenant à une profession exposée |
| Installation | Aggravation lentement progressive, avec une symptomatologie qui peut demeurer quasiment inchangée sur une période de plusieurs mois |
| Manifestations évocatrices | - Syndrome rachidien : cervicalgie, avec limitation de la mobilité
- Syndrome lésionnel : malhabileté des doigts +++, névralgie cervico-brachiale
- Syndrome sous-lésionnel :
→ Signes de Lhermite
1. Claudication intermittente médullaire :
° Indolore ⭐️
° Fatiguabilité/Dérobement de 1 ou 2 membre inférieur après un certain périmètre de marche, obligeant le patient à s'arrêter
2. Paraparésie spasmodique : avec déficit moteur permanent, hyperréflexie ostéotendineuse, signe de Babinksi |
| Confirmation | IRM : compression (disparition du liseré de LCS périmédullaire) ± myélopathie (hyperT2 intramédullaire) |
| Syndrome de Schneider | Forme particulière, plus rare :
- Contexte d’apparition : aggravation ou apparition brutale de la symptômatologie à l'occasion d'un mouvement brusque du rachis cervical
(chute ou traumatisme cervical direct)
- Diplégie brachiale prédominante (déficit moteur des membres supérieurs)
- Troubles sensitifs des membres supérieurs : précocement associés à des allodynies, et rapidement des douleurs neuropathiques |
| Prise en charge | Intensité des signes cliniques et la gêne fonctionnelle occasionnée guident le traitement, indépendamment des signes radiologiques :
- Symptomatologie modérée et peu invalidante : traitement médical (repos, minerve, antalgique, AINS, infiltrations intradurales de corticoïdes)
- Symptomatologie marquée et invalidante : traitement chirurgical (en l'absence de contre-indication à l'anesthésie générale) |