https://www.cen-neurologie.fr/second-cycle/radiculalgies-et-syndromes-canalaires-neuropathies-peripheriques-polyradiculonevrite-aigue-inflammatoire-syndrome-de-guillain-barre
Définition |
Névralgie cervicobrachiale est une douleur partant du cou et irradiant dans le membre supérieur selon un trajet radiculaire, traduit la souffrance d'une racine nerveuse cervicale (C5, C6, C7, C8, T1) |
Clinique |
- Syndrome cervical (inquiétant si limitation importante et globale des mobilités) |
- Trajet douloureux radiculaire
- Syndrome neurogène périphique (moteur, sensitif, réflexe) à rechercher |
| 🚩 | - Rechercher une souffrance médullaire éventuellement associée : syndrome sous-lésionnel avec signe de Lhermitte
- Distinction entre commune/symptomatique selon : caractéristiques de la douleur, l'examen neurologique des membres supérieurs, l'examen du thorax, du cou, des creux sus-claviculaires et axillaires, des membres inférieurs |
| Étiologies secondaires | Comme pour les radiculalgies d'origine lombaire, une étiologie infectieuse, neurologique, tumorale ou une méningoradiculite peuvent être révélées par une douleur radiculaire, mais certaines étiologies sont spécifiques aux radiculalgies cervicales :
- Syndrome de Pancoast-Tobias
- Pathologie de la coiffe des rotateurs (trajet douloureux évoquant une névralgie C5)
- Syndrome de la traversée thoracobrachiale ou du défilé des scalènes
- Syndrome de Parsonage et Turner (trajet C5)
- Épicondylalgie ou syndrome du canal carpien, pouvant mimer une atteinte C6 ou C7 tronquée |
| Examens complémentaires | - Syndrome inflammatoire biologique : à rechercher au moindre doute avec une origine symptomatique
- Radiographies (face, profil, trois quarts) analysent les foramens
- IRM est l'examen de référence en cas de résistance au traitement médical, ou de suspicion de névralgie cervicobrachiale symptomatique, TDM est moins performant pour différencier les étiologies secondaires |
Prise en charge de la névralgie cervico-brachiale commune
Orientation |
En dehors des névralgies cervicobrachiales graves, la prise en charge peut se faire en ambulatoire |
1ère ligne |
- Traitement antalgique oral : |
1. Antalgiques de **palier I ou II**, **AINS**, voire **décontracturants musculaires** pendant quelques jours
2. Courte corticothérapie orale est souvent proposée si ce traitement est insuffisant, malgré un faible niveau de preuve
(**prednisone** à **0,5 à 1 mg/kg par jour** pendant 3 à 7 jours (voire 10-15 jours)
- Mesures non médicamenteuses :
→ Adaptation des activités en fonction de la douleur
→ Traitements physiques (chaleur, collier cervical transitoire)
→ Kinésithérapie peut être utile d'emblée, elle comprend :
° Physiothérapie antalgique (massage, application de chaleur)
° Renforcement musculaire des muscles paravertébraux
° Apprentissage d'exercices d'autorééducation que le patient poursuivra à son domicile |
| 2nd ligne | Traitement chirurgical si résistance à un traitement bien conduit et avec une bonne concordance radioclinique |
| Évolution | Majorité des névralgies cervicobrachiales guérissent en 4 à 6 semaines |
| NON | En cas d'échec du traitement symptomatique, les infiltrations de dérivés cortisoniques sont rarement pratiquées en raison des risques de complications neurologiques, le seul produit ayant l'AMM pour les infiltrations rachidiennes (acétate de prednisolone) ne peut être réalisé au niveau cervical ❌ |