https://www.cen-neurologie.fr/second-cycle/compression-medullaire-non-traumatique-et-syndrome-de-la-queue-de-cheval

Évaluation de la déficience neurologique

• Score ASIA

• Évaluation de la proprioception
• Analyse des réflexes ostéotendineux, afin de déterminer l'étendue du syndrome lésionnel
• Évaluation de la spasticité (échelle d'Ashworth modifiée, échelle de spasmes de Penn)
• Retentissement sur le contrôle moteur et sur le plan fonctionnel |

Prise en charge des lésions médullaires et des déficiences

• Généralités
• Outils thérapeutiques de la spasticité

• Posture et Installation dans le sens inverse (± avec orthèses de posture) : à la paralysie, à la spasticité, et/ou au déséquilibre agoniste-antagoniste
• Étirement des muscles spastiques
• Renforcement si syndrome lésionnel : lutter contre l’amyotrophie
• Travail des prises en ergothérapie, Orthèses de posture si déformation/rétraction, Orthèse de fonction (ex. orthèse de marche : releveur suropédieux)
• Si déficit moteurs des membres inférieurs : → Syndrome de la queue de cheval : renforcement → Lésion incomplète grade AIS ≥ C : travail de la marche ± avec aides techniques (marche en suspension, exosquelette robotisé) → Appareillage selon la sévérité : ° Déambulateur, Cannes anglaises, Orthèse cruro-suro-pédieuse ou releveur (suropédieux) ° Fauteuil roulant manuel : tétraplégie à partir du niveau ≤ C6, paraplégie grade AIS ≤ C ° Fauteuil électrique : tétraplégie haute au-dessus de > C6 grade AIS ≤ C | | Troubles du tonus musculaire | - Étirements, Postures des muscles hypertoniques, Cryothérapie
• Traitement oral antispastique (baclofène), Injections de toxine botulique dans les muscles hypertoniques et/ou rétractées | | Troubles sensitifs | Réafférentation proprioceptive, travail de l'équilibre, travail de contrôle devant miroir, plateforme de posturographie | | Escarres | Risque majeur dès la phase initiale et tout au long de la vie (lié au déficit sensitivo-moteur, et à la paralysie végétative), concerne 30% des médullo-lésés Cf. prévention des escarres (bonne installation, retournements toutes les 3h, surveillance des points d'appui, matelas dynamique, coussin de fauteuil) | | Neurovessie | 1. Phase initiale : drainage en urgence (recherche de globe), sonde à demeure 48h, puis sondage intermittent ✅

2. Phase secondaire, fonction du niveau et du caractère complet ou incomplet, évaluation clinique et bilan urodynamique : → Neurovessie centrale : autosondage et traitement de l'hyperactivité détrusorienne (anticholinergiques oraux, toxine botulique intradétrusorienne) → Neurovessie périphérique : autosondages et traitement de l'incompétence sphinctérienne (bandelettes sous-urétrales, sphincter artificiel …) | | Déficiences | Prise en charge (compression médullaire, syndrome de la queue de cheval) | | Déficiences végétatives | Déficiences cardiovasculaires concernent les atteintes thoraciques (≥ T6), caractérisées par une atteinte sympathique, et préservation parasympathique :
3. Phase initiale : hypotension orthostatique (verticalisation progressive avec port de contension efficace [sangle abdominale, bas] ± midodrine)
4. Phase secondaire, risque d’hyperréflexie autonome (HRA, = hyperactivité réflexe du système sympathique) : → Causes, à prévenir +++ : survient en réponse à une complication sous-lésionnelle (globe vésical, fécalome) → Manifestations : poussée de PAS ≥ 20 mmHg avec céphalée brutale, traitement est celui de la cause déclenchante | | MTEV | HBPM à la phase initiale (≥ 3 mois), bas de contention, techniques kinésithérapies à type de massages circulatoires, pressothérapie (contention pneumatique) | | Syndrome restrictif respiratoire | Concerne les lésions thoraciques et cervicales hautes : TVR (atteinte muscles intercostaux externes), Absence de toux efficace, Absence d’expiration active (paralysies des muscles abdominaux et intercostaux internes), risque (surtout en aigu) d’hypoventilation, encombrement, atélactasie, détresse respiratoire → PEC : suivi par EFR et gazométries, lutte contre l'encombrement, renforcement diaphragmatique et des muscles respiratoires présents | | Troubles du transit Troubles anorectaux | 1. Phase aiguë : prévention de l’ulcère de stress, lutte contre l’iléus paralytique initial
5. Régulation du transit après la phase initiale : → Massages abdominaux, Mucilages, Boissons et alimentation riche en fibres → Déclenchement réflexe d'exonération quotidien (suppositoire Éductyl®) → Stimulation digitale anale pour les lésions supra-sacrées, Évacuation anale digitale pour les lésions de la queue de cheval | | Érection Éjaculation | - Lésions médullaires : érections réflexes possibles, mais stables dans seulement 15% des cas, améliorées par IPDE5 (sildénafil et apparentés)

• Sd queue de cheval : seule la part psychogène est préservée, avec érection molles pouvant être améliorées par injection intracaverneuse de PGE1
• Éjaculation spontanée possible chez 15% des patients, lors d’une démarche de procréation, l'éjaculation peut être obtenue : → soit par vibromassage, soit par électrostimulation endorectale | | Douleurs | Douleurs neuropathiques : Gabapentinoïdes (gabapentine, prégabaline), Antidépresseurs, physiothérapie (stimulation électrique transcutanée, TENS) | | Déficiences rachidiennes associées | Liée à la chirurgie de décompression dont bénéficient la majorité des compressions médullaires (± traitement étiologique telle qu’une chirurgie d’exérèse)
• Bilan du rachis (RX, TDM rachidien) : recherche de déstabilisation lors de laminectomie étendue, suivi de matériel d'arthrodèse
• Travail des érecteurs du rachis : permet de lutter contre les déstabilisations rares post-laminectomie |