https://www.cen-neurologie.fr/second-cycle/accidents-vasculaires-cerebraux
https://campus.neurochirurgie.fr/article1788.html
Lien radiopedia : https://radiopaedia.org/articles/ischemic-stroke-2
Territoires vasculaires : https://territoires-vasculaires-cerebraux.radioanatomie.com/
- Anatomie vasculaire cérébrale
- Rappels anatomiques
- Épidémiologie des AVC
Thrombose veineuse cérébrale
Démarche diagnostique
| Définition OMS de l’AVC | Développement rapide de signes cliniques localisés ou globaux de dysfonction cérébrale avec symptômes durant > 24h
→ sans autre cause apparente qu'une origine vasculaire, pouvant conduire à la mort |
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| Déficit neurologique | - Seules les pertes de fonctions (motricité, sensibilité, vision, audition, langage ...) sont à prendre en compte
- Toute manifestation productive doit faire remettre en question le diagnostic (clonies, phosphènes, douleurs, mouvements anormaux ...)
- Confusion n’est pas un signe habituel d’AVC, peut rarement être révélatrice d’AVC chez les sujets âgés
- Certaines formes d’AVC graves peuvent se présenter comme un coma sans orientation
→ tableau neurologique de déficit focalisé précède en général le coma |
| Focal | Perte de fonction correspond à la lésion d'une structure anatomique cérébrale donnée |
| Brutal
Soudain | - Déficit neurologique focal sans prodromes et maximal d'emblée (symptômes d'intensité maximale en < 2 minutes) +++
- Plus rarement, le déficit peut connaître :
→ Aggravation rapide sur quelques minutes (aggravation en « tache d'huile » de l'hémorragie intraparenchymateuse)
→ Paliers d'aggravation successifs (sténose artérielle pré-occlusive)
→ Fluctuations initiales (lacune)
- Déficit peut rester stable ou s'améliorer progressivement |
| Faire la diff. | Attention, seule l’imagerie cérébrale permet de faire la différence entre la nature ischémique ou hémorragique d’un AVC ⭐️ |
| Ischémique | - Argument de fréquence (AVC ischémique est le plus fréquent, 80%, dont à évoquer en 1er)
- Terrain/Contexte : affection cardiaque emboligène, athérosclérose (coronaropathie, AOMI)
- Systématisation à un territoire artériel |
| Hémorragie | - Terrain/Contexte : trouble de la coagulation
- Déficit neurologique non systématisé à un territoire artériel, mais dépend de la localisation de l’hémorragie intraparenchymateuse
- Aggravation en tache d’huile
- Symptômes d’HTIC associé (céphalées, nausées, vomissements, troubles de la conscience) :
→ Céphalées plus fréquentes et plus sévères que dans l’infarctus cérébral
→ Troubles de la vigilance plus précoces que dans l’infarctus cérébral, conséquences de l’HTIC ou de l’étendue de l’hémorragie |
| Non | Éléments cliniques EXCLUS du cadre de l'AVC : syncopes et malaises sans déficit focal, ischémies globales par bas débit |
Focus
AVC ischémique
HIP (hémorragie intraparenchymateuse)
- Formes d’AVC pouvant impliquer le réanimateur dans la prise en charge 🔥
Conduite à tenir face à une suspicion d'AVC
Enjeu |
Pronostic immédiat (vital) et le pronostic ultérieur (fonctionnel) dépendent de la rapidité et de la qualité de la prise en charge |
Extra-hospitalier |
1. Contact du 15 sans délai pour tout patient présentant des symptômes évocateurs d'un AVC |
- Non-médicalisation du transport (transport médicalisé réservé en cas de trouble de la vigilance ou défaillance cardio-respiratoire associée)
- Admission dans le centre de proximité adapté à la prise en charge de l'urgence neurovasculaire défini par 2 paramètres :
→ Possibilité de réaliser une imagerie cérébrale adaptée (IRM ou scanner)
→ Présence d'un neurologue ou d'un système de télémédecine permettant une prise en charge thérapeutique en urgence
- Information préhospitalière des acteurs de la prise en charge hospitalière (neurologues, urgentistes, radiologues) |
| Orientation | Hospitalisation en urgence en unité neurovasculaire (stroke units) :
- Justifiée pour infarctus cérébraux et hémorragies intraparenchymateuses, quels que soit âge/sexe, quelle que soit la gravité (AIT/AVC grave)
- Permet : imagerie cérébrale, PEC thérapeutique, bilan étiologique
- Comporte des lits de soins intensifs, regroupe un personnel spécialisés en pathologie neurovasculaire
- Réduit la morbi-mortalité post-AVC (1 décès ou 1 handicap évité pour 20 patients traités) |
| Démarche diagnostique | - Noter l’heure de début des symptômes !
- Bilan biologique standard systématique + ECG + Glycémie capillaire
- Imagerie cérébrale en urgence :
1. IRM (examen de référence pour confirmer le diagnostic d’AVC, 20min d’examen)
→ Séquences : 4 obligatoires (Diffusion, T2/FLAIR, T2*, TOF) + Perfusion (non obligatoire pour infarctus pris en charge en < 6h)
→ Complétée par un angio-IRM des TSAO (identification d’un thrombus et/ou d’une sténose)
2. TDM sans injection (en cas de non-accessibilité à l’IRM)
→ Complétée par un angio-TDM des TSAO (identification d’un thrombus et/ou d’une sténose) |
| Notes annales | - *Pas d’aspirine systématique avant l’imagerie, même si suspicion d’AVC ischémique
- ATTENTION, SÉQUENCE T2 NE FAIT PAS PARTI DU PROTOCOLE DE L’IRM POUR L’AVC, C’EST SEULEMENT T2*
- Prise en charge par la filière neuro-vasculaire à cocher dès la suspicion du diagnostic (permettent l’imagerie entre autre)
- Séquence TOF = angio-IRM CÉRÉBRALE (≠ TSAO)
- Pratique d’un angio-IRM cérébrale (TOF) rend inutile la réalisation d’un doppler transcrânien par la suite
(pour exclure une sténose artérielle serrée de la circulation cérébrale en cas d’ischémie cérébrale, permettant la mise au fauteuil)* |
- Interrogatoire + Examen clinique
- TDM cérébrale sans injection
- IRM cérébrale dans les AVC